Le pointage électronique par géolocalisation – analyse contextuelle et rapport de Crypto.Québec

Alors que tous célébraient la potentielle fin en vue de la pandémie et du confinement au Québec, au courant de la semaine dernière, un combat de titans avait lieu dans le milieu de la construction au Québec. La raison?

Le pointage électronique par géolocalisation.

190,000 employés du milieu de la construction au Québec menacent de tomber en grève si leurs employeurs font mettre la nécessité d’accepter le pointage électronique par géolocalisation dans leur convention collective.

Comme l’indique l’article d’Isabelle Dubé de la Presse:

« Le risque d’intrusion dans la vie privée des salariés avec le pointage sur cellulaire et la géolocalisation personnelle des individus force les cinq associations représentatives de la construction à refuser la signature d’une nouvelle convention collective. »

Crypto.Québec a été contacté afin de rédiger un rapport d’expert sur les enjeux en lien avec le pointage électronique par géolocalisation. Les enjeux reliés à cette pratique et, surtout, la possibilité que cette pratique se répande à d’autres milieux au Québec, nous a particulièrement rejoint.

Nous publions donc aujourd’hui la première version de ce rapport, dans lequel nos conclusions sont sans équivoque: le pointage électronique par géolocalisation est la méthode la plus intrusive, la plus dangereuse et la moins avantageuse pour les utilisateurs finaux/employés. Il s’agit également de la méthode la plus suboptimale de toutes les méthodes de pointage électronique pour une organisation/entreprise.

Qui plus est: elle ne suit pas les meilleures pratiques déjà en place dans le milieu de la sécurité de l’information (incapacité d’identifier et authentifier convenablement les utilisateurs/employés) et elle ne s’incrit absolument pas dans l’esprit des lois actuelles en matière de protection des données personnelles et de la vie privée (par exemple le RGPD) et celles qui s’en viennent (notamment le PL64 au Québec). Et évidemment, on ne parle même pas des enjeux éthiques reliés à cette pratique.

Le pointage électronique par géolocalisation : une pratique à bannir.

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Publié par

Luc Lefebvre

Geek humaniste. Expert en gouvernance de la sécurité de l’information de jour et président-cofondateur de Crypto.Québec de soir. Ses intérêts sont le renseignement, la politique, la sécurité internationale, la technologie, la démocratie, le progrès, les droits humains et l’astronomie.