Les Chiens de garde #18 – Retour sur le keynote d’Apple, les IMSI catchers au UK et la censure d’Internet au Cachemire et au Kurdistan

La 18e émission des Chiens de garde, le podcast de Crypto.Québec sur la sécurité, la vie privée et la surveillance, est en ligne. L’épisode a été enregistré le mardi 13 septembre 2016.


Type de fichier : OGG / MP3 – Taille : 35,7MB – Durée : 32:43 m (153 kbps 44100 Hz)

Notes de l’émission

  • Annonces:
    • La Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL), c’est dès samedi! On vous invite à découvrir toutes les activités, du 17 au 25 septembre.
    • Le film sur Snowden sort le 15 septembre – on vous en parle un peu, et on vous invite à écouter La Sphère ce samedi pour des impressions plus détaillées.
    • Snowden sera en visioconférence à McGill le 2 novembre à 19h.
  • Technique:
    • Retour sur le Keynote de Apple : remarques sur les spécifications techniques de la caméra du iPhone 7, des AirPods et de l’Apple Watch Series 2.
    • Rappel sur les stratégies d’utilisation “sécuritaire” d’ordinateurs publics (keyloggers) – Comme le dit l’expert en sécurité Bruce Schneier, c’est un problème vraiment difficile à solutionner.
  • Politique internationale, Internet et médias sociaux:
  • “Les hacks de la semaine”:
    • Guccifer 2.0, encore.
    • Agence Mondiale Antidopage et Fancybear.net : du spearfishing à la sauce règlement de comptes politique?

Collaborateurs

Arrêtés pour avoir utilisé des logiciels de cryptage

Trois journalistes couvrant le conflit armé au Kurdistan pour VICE ont été arrêtés par les autorités turques à Diyarbakir pour avoir utilisé un logiciel de cryptage dans l’exercice de leurs fonctions. Les accusations? « Avoir délibérément aidé une organisation terroriste », rien de moins, sous prétexte que l’État islamique utilise aussi ces logiciels… Al-Jazeera:

Two UK journalists, Jake Hanrahan and Philip Pendlebury, along with their Turkey-based Iraqi fixer and a driver, were arrested in front of their hotel in the province Diyarbakir on Thursday after filming clashes between security forces and youth members of the outlawed and armed Kurdistan Workers’ Party (PKK). […]

The Turkish official, who spoke on condition of anonymity, told Al Jazeera: « The main issue seems to be that the fixer uses a complex encryption system on his personal computer that a lot of ISIL militants also utilise for strategic communications. »

Évidemment, plein de gens utilisent ces logiciels, qu’ils soient basés sur OpenPGP, Tor, TAILS ou autre. On parle ici non seulement de journalistes désirant protéger leurs sources, mais de dissidents politiques œuvrant à l’intérieur d’États répressifs, de lanceurs d’alertes travaillant à l’intérieur de larges corporations, d’enquêteurs et de policiers effectuant des opérations undercover et ainsi de suite.

La diabolisation de la cryptographie ne date pas d’hier mais bat son plein présentement, comme Ars Technica l’a récemment démontré dans un article, particulièrement en Grande-Bretagne, ou David Cameron a juré qu’il n’y aurait pas d’espace exclus de la surveillance étatique anglaise.