Attentats de Bruxelles: le cryptage n’est pas en cause

L’ordinateur retrouvé dans une poubelle à Bruxelles appartenant à l’un des présumés auteurs de l’attentat dans la capitale belge la semaine dernière contenait, apparemment, que de l’information en texte clair, sans méthode d’obfuscation quelconque:

A file with the floor plan and photographs of the office of the Belgian prime minister was found on a laptop computer discarded in a garbage can last week by one of the terrorists linked to the Brussels attacks, a government official said Wednesday.

Un autre clou dans le cercueil de l’argumentaire « le cryptage aide les terroristes »; si ceux-ci ne prennent même pas la peine d’utiliser des outils pour crypter les données sensibles sur leurs dispositifs, pourquoi croire qu’il serait nécessaire de réduire l’accès aux technologies de sécurité de l’information, sinon de carrément les criminaliser?

La propagande anti-cryptage se faisait sentir quelques jours avant les attentats:

The attacks also come only a few days after a chilling internal French police report revealed that as many as 90 “kamikazes” may be roaming the EU. The report also mentioned that the terrorists have access to highly competent bomb-makers, while they were able to stay under the radar due to using encryption.

Il semblerait que dans le cas de Bruxelles, les terroristes furent en mesure de rester sous le radar sans même des outils de cryptage.

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Publié par

Jean-Philippe Décarie-Mathieu

Co-fondateur de Crypto.Québec, administrateur de systèmes, consultant en sécurité informatique, conférencier, analyste, collaborateur à l'Actualité et übergeek assumé. Partisan du logiciel libre, hacktiviste et opérateur de nœud de sortie pour le Projet Tor. Cycliste, amateur de squash et de bières de microbrasserie pour compenser. Dort rarement.